Comme de nombreux acteurs associatifs et citoyens, les socialistes vannetais demandent depuis de nombreuses années que les collectivités locales concernées s’engagent pour garantir le maintien du collège Montaigne. Mais
malgré les beaux discours, l’actualité confirme la volonté programmée de la droite vannetaise de fermer cet établissement public, pivot du réseau d’éducation prioritaire, au coeur du quartier prioritaire de Kercado. Education affaiblie, service public en recul, laïcité oubliée, les conséquences seraient lourdes.
Fidèle à sa méthode opaque, le président du conseil départemental, François Goulard, a ainsi annoncé que ce dossier ne serait plus traité en séance publique mais par la commission permanente où la décision de fermeture pourra être prise plus rapidement et en dehors de la présence du public. Faut-il rappeler qu’en tant qu’ancien Maire de Vannes, il n’a mené aucune action volontariste pour améliorer le cadre de vie et la mixité sociale dans le quartier de Kercado, éléments décisifs pour l’attractivité d’un établissement ? Il avait connaissance de la baisse des effectifs
mais n’a pas jugé bon d’agir pour inverser cette tendance. Et contrairement à ses affirmations, les options (voile…) qui contribuaient à l’attractivité du collège n’ont pas été maintenues suffisamment longtemps pour démontrer leur prétendue inefficacité.
Quant à l’actuel Maire de Vannes, David Robo, ancien directeur de cabinet de François Goulard, il confirme sa spécialisation en double discours. Il déclare être d’accord en Conseil municipal avec le voeu de l’opposition réclamant le maintien du collège mais demande à ses représentants de ne pas prendre part au vote sur l’avenir du collège lors du conseil d’administration de l’établissement, sans doute pour ne pas froisser son ancien patron… Pourtant, ce démantèlement de l’enseignement public à Vannes a déjà des répercussions sur les écoles primaires, en particulier celles sur le quartier de Kercado dont les effectifs baissent.
Ce démantèlement de l’enseignement public à Vannes a déjà des répercussions sur les écoles primaires, en particulier celles sur le quartier de Kercado dont les effectifs baissent.
Nous redisons qu’il n’y a pas de fatalité. Nous demandons le respect des enfants scolarisés en ULIS et SEGPA, qui ne sont jamais mentionnés dans les chiffres du conseil départemental et l'expérimentation d'un établissement public local d’enseignement (EPLE) «multi-sites» susceptible de favoriser à brève échéance davantage de brassage social et scolaire. Il faut également réunir au plus vite toutes les parties prenantes afin d'envisager les conditions de développement du collège à moyen et long termes, à la fois sur le plan des effectifs et sur celui de l'attractivité de
l'offre éducative. Cette mobilisation s'avère d'autant plus nécessaire que le quartier de Kercado est trois fois plus jeune que l’ensemble de la ville de Vannes. Le collège Montaigne doit et peut avoir un avenir !
Les militants socialistes vannetais